mauri a écrit:Dans un bac contraint, notamment par l'espace, les amateurs sont assez d'accord pour dire que les Tropheus constituent un groupe "organisé" au minimum, c'e'st à dire organisé autour d'une structure faisant apparaitre un ou des dominants et, à l'autre bout, un super dominé. Dans ce groupe, les Tropheus se reconnaissent au point de montrer une grande agressivité, surtout pour les nouveaux venus -mais pas que- au point de déclencher des combats dont l'issue peu être mortelle.
En milieu captif, les Tropheus sont donc relativement structurés et agressifs.
Mais Ces deux caractéristiques se retrouvent elles en milieu naturel ?
Mes recherches dans les doc, dont reportages sur les voyages et plongées au lac, n'ont rien donné....Pas moyen de confirmer ou d'infirmer ces deux points !
oui malheureusement à part des études sur les differentiations physiques moi non plus je n ai rien trouvé
....et je ne suis pas loin de penser que cette image que l'on a véhiculée des Tropheus n'a rien de naturelle et est, au contraire, la conséquence d'une maintenance qui, étant forcement assez contrainte par l'espace, perturbe profondément le comportement des Tropheus en ne permettant pas une gestion "naturelle" des territoires
Donc, si vous avez des infos...
merci
si, obligatoirement. Tous les individus sur terre voient, à leur corp défendant, leur comportement se modifier. C'est à nous de nous adapter. C'est nous qui les avons condamnés à la captivité.philB a écrit:Malgré tout j ai tendance à penser que les tropheus n adoptent pas en captivité (si la maintenance est correcte) des comportements si à l opposé que cela de ce qui se passe dans la nature.
Oui, mais c'est illusoire car cet état de fait ne peut durer. Bien entendu, on voit plus les poissons, l'observation est plus confortable pour nous, mais pour un "chassé", ne pas pouvoir se planquer, c'est la double peine, le stress, l'angoisse de chaque instant … pas une vie, en quelque sorte.philB a écrit:Dans un décor très peu empierré on peut avoir de nombreux individus en pleine eau.
Ne serait ce pas l équivalent de ce qui se passe dans le lac quand il y a déplacement d un point à l autre selon les heures de la journée. Je me souviens qu à Cepoy Robert avait évoqué cette idée de tropheus occupant les espaces et heures laissées vacantes par les plus agressifs petrochromis
C'est pareil que chez les Mbuna, tu as raison. Chacun protège son frigo … mais aucun poisson ne cherche à tuer pour tuer.philB a écrit:parmi les mbunas chez les espèces broutant les algues on note souvent qu un mâle résident protège son "jardin d algues"; pourquoi n en serait il pas de même chez les tropheus ?
un mâle résident peut très bien protéger un territoire comme dans les bacs. la différence est qu il chasse sans chercher à tuer , il n y a ps de vitre...
Les espaces, territoires se superposent et il n'y a pas de couple au sens "vie commune" à deux. Les rapprochements se font l'espace d'un instant et surtout sans lendemain.philB a écrit:Il est souvent noté qu'un mâle se reproduit presque toujours avec la ou les deux mêmes femelles; et ce même s il y en a davantage à disposition.
On peut donc supposer que dans le lac un mâle résident partage son espace rocheux et tolère dessus une ou plusieurs femelles de son espèce; et ce durablement; même s il ne forme pas un "couple" au sens strict.
Je ne suis pas certain que le mot "préfèrent" soit justement bien choisi. Les soufres douleur ne le font pas par choix. D'ailleurs, dans la vie d'un bac, on s'aperçoit souvent que le dominé d'un jour est le dominant d'un autre moment.philB a écrit:Le souffre douleur. Il ne faut pas perdre de vue que dans le Tanga certains poissons préfèrent rester subalternes et malmenés au sein d un groupe car un territoire leur assure la sécurité alors que sortir en eau libre c est la mort assurée (je pense aux N brichardi par exemple).
Ou, sans doute un temps mais comme il doit laisser une trace de son passage et pondre, il doit à un moment de sa vie, affronter les autres et prendre des risques … plus ou moins.philB a écrit:Bien sûr les Tropheus ne sont pas du tout des poissons coloniaux: mais...
Est il totalement impossible qu un poisson puisse parfois occuper ce rôle dans la nature en se planquant dans des anfractuosités comme il le fait dans nos bacs, afin de sauver ses écailles tout simplement?
Sans aller chercher les Japonais, l'observation simple dans des bacs de tailles différentes apporte déjà une partie de la réponse.mauri a écrit:C'est dommage qu'on ne puisse pas faire ujn point sur le comportement des troph (et petro) en milieu naturel car je suis sur que cela conduirait à modifier nos pratiques...il me semble que les japonais ont fait des études in situ avec des cameras posées au fon de l'eau et un maillage pour delimiter les déplacements, mais je n'rrive plus à retrouver les doc (en plus, il faut payer de plus en plus...).
Même dans un décor très chargé. Ils passent et c'est d'ailleurs l'intérêt de ce type de décor, leur laisser le choix.philB a écrit:1 "Dans un décor très peu empierré on peut avoir de nombreux individus en pleine eau.
La nuit, ils dorment, cachés et très bien abrités.mauri a écrit:Les troph n'aiment pas etre à decouvert; ils restent pres d'un milieu rocheux et evite, à ma connaissance, une pleine eau tres loin de leur abri. Par contre, j'ai lu, mais je ne sais plus où, que le comportement est different entre le jour et la nuit. La nuit, ils rejoignent les rochers, un territoire abrité et sur.
Ben, c'est le même poisson.philB a écrit:"parmi les mbunas chez les espèces broutant les algues on note souvent qu un mâle résident protège son "jardin d algues"; pourquoi n en serait il pas de même chez les tropheus ?"
philB a écrit:2":idea: un mâle résident peut très bien protéger un territoire comme dans les bacs. la différence est qu il chasse sans chercher à tuer , il n y a ps de vitre...
Il est souvent noté qu'un mâle se reproduit presque toujours avec la ou les deux mêmes femelles; et ce même s il y en a davantage à disposition."
Au contraire. Jamais.philB a écrit:Les scientifiques ont montré que le male est polygame (il y a eu un Agora sur le sujet), au moins pendant un temps. pour les femelles, c'est beaucoup moins clair me semble t il. On a meme trouvé , dans une portée, des males differents.. (si mes souvenirs sont bons)
Oui, il n'y a pas d'agressivité gratuite.mauri a écrit:D'où l'hypothese que le Tropheus n'est pas "agressif", mais défensif, surtout s'il s'agit d'un male adulte, et d'où l'impact de la captivité dans un espace tres restreint, sans oublier celui de la ligne de vue, bien supérieure en bac.
Je n'ai jamais observé de vie de couple en bac collectif. Les seules vies de couple que j'ai croisé, sont des vies contraintes, à deux dans le même bac. Les poissons ne s'étaient pas choisis.philB a écrit:3":idea: On peut donc supposer que dans le lac un mâle résident partage son espace rocheux et tolère dessus une ou plusieurs femelles de son espèce; et ce durablement; même s il ne forme pas un "couple" au sens strict.'
Là, clairement, c'est de l'anthropomorphisme.mauri a écrit:Oui, mais le pb est dans le "durablement" car l'accouplement est sans doute assez opportuniste. Dans cette histoire, le point important, est, semble t il, c' la bouffe : c'est la femelle qui dit oui, sans doute parce qu'elle a choisi ce male, mais aussi, la coquine, en visant un peu la nourriture (payer pour rester). il reste que la notion de fidelité n'est pas claire pour les femelles (sachant qu'elle doit etre nulle pour les males.
Comme je répondais à Phill … le dominé d'aujourd'hui est le dominant de demain.philB a écrit:"Le souffre douleur. Il ne faut pas perdre de vue que dans le Tanga certains poissons préfèrent rester subalternes et malmenés au sein d un groupe car un territoire leur assure la sécurité alors que sortir en eau libre c est la mort assurée"
Réponse Mauri :
Cette notion de "souffre douleur" est peu documentée en milieu naturel, et je n'y crois pas trop.(car je ne vois pas les raisons); pour les Tropheus, on sait qu'il existe un "troupeau" en eau un peu libre composé de jeunes, de femelles, et sans doute de males un peu faibles. pour les tropheus, je ne pense pas que le territoire assure une sécurité, car le male ne doit pas etre interessé à proteger ses femelles ...
Chacun défend son frigo.biodivmax a écrit:Les Tropheus ne sont pas agressifs, ils sont territoriaux ce n'est pas du tout la même chose. Dans la nature ils dorment tous ensemble sous des blocs rocheux et ne s'y disputent pas du tout, mais defendent un territoire alimentaire qui leur est indispensable dans la journée. Meilleur est le territoire plus les chances de survie et de reproduction sont élevées. .
biodivmax a écrit:Comme un territoire fait au moins 50 cm sur 50 dans le milieu naturel ils ne savent pas faire autrement en captivité et il faut donc trouver des trucs pour adapter les choses, comme les laisser dans la pénombre par exemple quand on les introduit, et en créant des barrières visuelles nombreuses.
Tout ceci n'est pas antinomique.philB a écrit:Et rectifier les idées toutes faites.Mon 130 ×60 accueille un petit groupe de maswas et depuis 3 ans ça se passe bien je suis passé de 5 à 10 ( et je me limite à ce nombre ).il y a beaucoup de rochers et de barrières visuelles . Alors que ça peut ne pas marcher en 1000 l..
Mais j ai aussi eu de la chance; en règle générale mieux vaut 1000 l que mon genre de bac !!!
Retourner vers Bibliothèque et débats
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 3 invités