Les barrières intraspécifiques ne sont pas forcément infranchissables chez les tropheines, c'est bien connu, mais j'ai été ce matin témoin d'un spectacle tout à fait surprenant quand même.
A l'allumage des lampes, le mâle Tropheus duboisi Maswa était en train de parader devant une de ses femelles, et la ponte commença de façon habituelle:
Vint à passer par là un grand gaillard musclé, qui fit du charme à madame duboisi:
Monsieur duboisi, nettement plus gringalet que le Petrochromis polyodon, n'osa pas trop s'interposer,
et à ma grande stupéfaction madame duboisi suivit le polyodon jusque dans sa caverne, et continua à frayer avec lui jusqu'à la fin de la ponte:
Maintenant elle incube et je vais voir comment cela va évoluer, je serai très surpris que cela aille à terme mais qui sait:
Comme quoi, même avec des partenaires sexuels conspécifiques présents, il ne faut préjuger de rien avec des poissons proches phylogénétiquement.
Ce qui explique pourquoi certaines espèces ont probablement une origine hybride, si un mâle d'une espèce et une femelle d'une autre se retrouvent seuls sur une zone rocheuse jusqu'alors vide, ils vont à coup sur se reproduire, et leurs jeunes formeront une nouvelle espèce en quelques générations...
Etonnant non?