Page 1 sur 2

Re: Burundi - sortie au lac

MessagePosté: 30 Nov 2018, 10:24
par Petro91
buja2018 a écrit:les locaux sont des pauvres gens qui crèvent de faim alors ils ne sont pas regardants. ils pèchent avec des filets genre voile de mariée, ils prennent tout.
Je ne vais pas me lancer dans une analyse sauvage de la situation mais ça me démange .... Tu as raison.
Lorsque la poignée de Prédateurs qui pillent tous ces pays sans vergogne depuis des lustres, au nom du profit et pour notre plaisir de consommation, aura cessés de le faire ... la population trouvera le temps de s'instruire et enfin donc de comprendre que ce Lac est leur bien le plus précieux et qu'il est leur avenir.
Mais il faut du temps pour analyser et il faut avoir le ventre plein pour remplir sa tête à l'école.
La plupart des mecs ne savent pas, le matin, comment remplir leur estomac et celui de leurs enfants, (trop nombreux), …. juste sur la journée.
Alors faire des plans ….. :-|

Re: Burundi - sortie au lac

MessagePosté: 30 Nov 2018, 10:33
par buja2018
Petro91 a écrit:
buja2018 a écrit:les locaux sont des pauvres gens qui crèvent de faim alors ils ne sont pas regardants. ils pèchent avec des filets genre voile de mariée, ils prennent tout.
Je ne vais pas me lancer dans une analyse sauvage de la situation mais ça me démange .... Tu as raison.
Lorsque la poignée de Prédateurs qui pillent tous ces pays sans vergogne depuis des lustres, au nom du profit et pour notre plaisir de consommation, aura cessés de le faire ... la population trouvera le temps de s'instruire et enfin donc de comprendre que ce Lac est leur bien le plus précieux et qu'il est leur avenir.
Mais il faut du temps pour analyser et il faut avoir le ventre plein pour remplir sa tête à l'école.
La plupart des mecs ne savent pas, le matin, comment remplir leur estomac et celui de leurs enfants, (trop nombreux), …. juste sur la journée.
Alors faire des plans ….. :-|


Pour vous donner une idée de la situation du peuple, un agent de police gagne 24 euros pas mois, les joueurs professionnels de l'équipe de foot du président gagnent 30 euros par mois .
le moindre espace libre de construction en ville est cultivé par les gens qui y plantent des haricot blancs, c'est leur nourriture de base. Certains n'ont jamais mangé de viande. des gamins de 3-5 ans mendient un bout de pain un peu partout.... on peut dès lors leur pardonner de ne pas s'intéresser à l'environnement, la culture....

Re: Burundi - sortie au lac

MessagePosté: 30 Nov 2018, 10:58
par Petro91
buja2018 a écrit:Pour vous donner une idée de la situation du peuple, un agent de police gagne 24 euros pas mois, les joueurs professionnels de l'équipe de foot du président gagnent 30 euros par mois .
Mais la Mercedes du même Président a été achetée comme les autres à 50000€ ou 100000€.
D'où le souci.
La vraie question ou problématique est que le pays ne manque pas de ressources (et je ne parle pas que de sous sol). Qu'une juste et logique répartition, rendrait très facilement, tout le monde heureux.
Ca donne envie de faire du Marxisme, si cela n'avait pas déjà été essayé de façon désastreuse et fini de la même façon. :roll:

Re: Burundi - sortie au lac

MessagePosté: 30 Nov 2018, 13:37
par coco76
Salut,
Si le petit gars savais combien coûte un Petro et un Troph en France il ne les auraient surement pas mangé :wink:

Re: Burundi - sortie au lac

MessagePosté: 30 Nov 2018, 14:14
par DENIS
Si parce qu'il crève de faim et n'a pas la possibilité d'en tirer le moindre centime

Re: Burundi - sortie au lac

MessagePosté: 30 Nov 2018, 14:23
par mauri
Cela se discute.. les africains de la rue (et pas qu'eux) sont tres "demerdes" et ils ont souvent d'excellentes idées pour gagner un peu d'argent, ce qui peut les conduire à exploiter dangereusement leurs ressources..mais ils ne sont pas les seuls.

Re: Burundi - sortie au lac

MessagePosté: 30 Nov 2018, 14:45
par DENIS
"les locaux sont des pauvres gens qui crèvent de faim alors ils ne sont pas regardants. ils pèchent avec des filets genre voile de mariée, ils prennent tout. Ca ce sont ceux qui peuvent acheter un filet. Les autres pêchent avec un morceau de bambou et une ligne sommaire. ils ont des seaux d'algues vertes qu'ils entourent à l'hameçon et ça marche."
C'est juste une constatation, d'une personne sur place mais c'est aussi quelque chose d' hélas connu, oui ils sont sans doute débrouille, mais pas au point d'exploiter le produit de la pêche pour survivre pour en faire un commerce avec le reste du monde....

Re: Burundi - sortie au lac

MessagePosté: 30 Nov 2018, 15:00
par mauri
Les plus débrouillards, les véritables leviers du changement en Afrique..ce sont les femmes, pas les mecs.

Re: Burundi - sortie au lac

MessagePosté: 30 Nov 2018, 15:12
par Petro91
mauri a écrit:Les plus débrouillards, les véritables leviers du changement en Afrique..ce sont les femmes, pas les mecs.
Pardon mais c'est un raccourci qui manque d'altitude … hommes, femmes … le jugement genré est une notion d'un autre temps.
La vraie et la seule solution est, qu'ils devraient tous avoir la possibilité de passer par la case école, formation et éducation, garçons et filles. Ce qui n'est actuellement, ni le cas des hommes, encore moins des femmes. C'est juste le cas des riches !!!
Aujourd'hui tous les conservatismes paradent et s'imposent par la peur et personne n'ose s'opposer à eux par manque de recul.
Le recul ou la liberté s'acquiert avec l'instruction et l'instruction .... c'est l'école. L'avenir, c'est l'école.
Sauf qu'il faut avoir l'estomac plein pour apprendre. La boucle est bouclée.
Les prédateurs le savent et donc continuent …. avec notre aide.

Re: Burundi - sortie au lac

MessagePosté: 30 Nov 2018, 15:41
par mauri
"Pardon mais c'est un raccourci qui manque d'altitude"

juste en passant : loin du discours, c'est du vécu, du concret, et c'est bien connu de ceux qui bossent avec l'Afrique et qui la connaissent.

"le jugement genré est une notion d'un autre temps." : le propos n'est pas un jugement, c'est une clé

"La vraie et la seule solution est, qu'ils devraient tous avoir la possibilité de passer par la case école, formation et éducation, garçons et filles." : le pb, justement, c'est que dans les gosses qui ont la chance d'aller à l'école, on trouve d'abord des garçons qui, d'une certaine façon, vont reproduire le modele.

Si l'école est bien un facteur important de progrès, d'avenir, cette même école passe apres la satisfaction des besoins primaires (= alimentation, eau, voire santé). et pour franchir cette étape, il faut libérer du temps des femmes. alors libérées (un peu) elles peuvent s'instruire un peu, gérer qq affaires, mais surtout s'instruire et pousser leurs filles vers l'école. Les femmes sont de bien meilleures gestionnaires que les hommes : elles se révèlent sérieuses, très entreprenantes et donc constituent des leviers forts pour le changement. certains hommes ont d'ailleurs bien compris cela...

Cette façon de voir est valable pour les campagnes, loin des villes, dans la brousse; elle est plus complexe dans les villes, mais les ressorts fondamentaux sont les mêmes.

c'est une erreur très profonde de regarder l'Afrique avec nos yeux d'occidentaux; l'égalité ne se décrète pas, elle ne découle pas d'un discours dans ce monde encore ancré dans l'esprit tribal et les cultures traditionnelles. C'est pourquoi la recherche des leviers du changement est capitale.

Cette jeune femme, 18 ans, 5 enfants, a été la responsable pour son village de l'implantation d'un puits (et il a fallu convaincre les hommes); une fois celui ci installé, elle a pris la tete de sa gestion (entretien, regles dutilisation, etc) et, dans ce pays frequenté par les touaregs, elle a "inventé" non la vente de l'eau (impossible) mais un droit d'usage du puits; Avec la sommes récoltée, et mise de coté; elle a financé un moulin à mil (donc moins de travail pour les femmes) et ajouter une classe dans l'école...en imposant l'egalité garçons-filles pour l'accès. je doute fort qu'un homme ait tenu la distance pour faire ce qu'elle a fait...

Image

mais nous dérivons vers le HS encore un fois :D :D

Re: Burundi - sortie au lac

MessagePosté: 30 Nov 2018, 15:57
par DENIS
Je t'ai répondu par MP avec copie au bureau, je ne veux pas polluer un sujet si précieux pour nous tous

Re: Burundi - sortie au lac

MessagePosté: 30 Nov 2018, 16:06
par Petro91
Tu restes dans le constat de l'existant, mêlé de conservatismes et trajectoires genrées.
Moi, je te parle d'avenir. La société, la notre et la leur, crève de jugements genrés. Faut passer outre.

Burundi et niveaux de développement

MessagePosté: 30 Nov 2018, 16:22
par philB
partie discussion sur l etat de l Afrique; messages déviant trop du fil initial et replacés ici

Re: Burundi et niveaux de développement

MessagePosté: 20 Déc 2018, 10:43
par buja2018
Je partage vos avis sur la nécessité d'une éducation de qualité pour le développement d'un pays.

vous avez juste occulté un aspect du problème qui n'est surement pas propre au Burundi.

De plus en plus d'étudiants abandonnent leurs études supérieures car (c'est ce que rapporte la presse) ce n'est pas le niveau de qualification qui prime dans ce pays mais les connections avec les hommes de pouvoir. Un illettré, fils de ministre à toutes les chances d'obtenir un poste bien rémunéré tandis qu'un diplômé retournera cultiver la terre dans son village d'origine faute de pouvoir se nourrir du fruit de son travail.

Que faire pour changer cela ?

Re: Burundi et niveaux de développement

MessagePosté: 20 Déc 2018, 12:51
par mauri
Je te rejoints sur cet aspect : le pouvoir est encore détenu par les plus forts, avec, sans doute, une relation forte à connotation tribale. D'une certaine façon, ce qui se passe dans ces pays africains n'est pas fondamentalement différent de ce que l''on trouve ailleurs, même dans les pays développés : une simple différence de "niveau" qui permet, dans ces derniers, d'accroitre le nombre de postulants à la conquête du pouvoir.

Mais dans cette vision de la société, l'éducation me semble jouer un rôle fondamental car c'est elle qui, en développant les connaissances, l'esprit critique, en ouvrant le regard et les capacité d'organisation peut permettre progressivement de desserrer les contraintes pour arriver au pouvoir, ou aux pouvoirs

Je ne sais pas ce qu'il en est du Burundi, mais ce qui m'avait frappé au Niger (en 2003), c'etait la coexistence de deux structures de même force : un niveau "officiel" = prefet et un niveau "ancestral" (voire tribal) =chef de village ou région; les deux étaient sur le même plan, mais avec des fonctions différentes. La décentralisation qui était en cours à ce moment là devait nécessairement tenir compte des deux et les intégrer...Éduquer les jeunes n'est pas leur faire abandonner leur culture ou leur histoire, mais c'est leur donner les moyens de prendre du recul devant le poids des acquis culturels ancestraux. C'est aussi, tres progressivement, de leur permettre d'avoir une plus grande autonomie économique (ou une moindre dépendance) et là, on retrouve notamment, de mon points de vue, le role majeur des femmes.(business...)