par mauri » 10 Nov 2018, 09:18
Denis :
Ce sont effectivement de véritables questions et, oui, je ne pense pas les avoir ignorées.
Sont elles pour autant insolubles ? non, à mon avis; quelques pistes uniquement pour effleurer ces 2 sujets
- dédommagement
D'abord, ce genre d'organisation est fondé sur un réel partage, sur une façon de 'faire en commun", et pas seulement ensemble de telle sorte que l'association dispose de moyens qui sont plus que l'addition de ceux des adhérents. Cela veut dire que chacun doit situer sa participation dans un temps long qui ne se traduit pas automatiquement par une monétisation exacte ( "comptable") et constante des services rendus; nous se sommes pas loin de l'idée de "don", pour partie. Cependant, cela n'exclut pas que l'on retourne le service à celui qui contribue, par exemple : une part de la repro vendue, de la nourriture, etc. Les occasions ne manquent pas...Les solutions doivent être souples, concertées, et il est évident que celui qui reçoit les poissons ne peut pas avoir une limitation forte de ses propres projets : s'il "donne" un bac, c'est parce qu'il le peut, c'est d'abord parce qu'il en a envie. La question du dédommagement est déjà présente dans plusieurs de nos pratiques, car celui qui organise un congres, celui qui organise un achat groupé engage souvent ses propres frais et donne un peu- ou beaucoup- de son temps. Il est vrai que ce genre de schéma est un peu loin de notre culture; sans aller bien loin, il est au centre de plusieurs modèles d'organisation dans la culture de certains pays, Allemagne ou Europe du nord par exemple.
- Choix des hommes (et des femmes)
On peut déjà noter que les candidats ne seront peut etre pas tres nombreux, tout au moins au début mais tant mieux si c'est l'inverse. Comment choisir ? Pour faire court, les mots clé sont la connaissance, la confiance et l'adhésion aux objectifs; la compétence est certes un élément important, mais nombre d'adhérents savent parfaitement élever des jeunes. La question n'est donc pas "d'elire" des gens qui seraient supérieurs aux autres : il faut expliquer, dans la clarté, la transparence, et savoir être souple et évolutif. Enfin, lorsqu'on élit des responsables (qui se sont proposés), ce n'est certainement pas parce que l'on croit qu'ils sont "supérieurs" aux autres...
La principale difficulté de ce schéma est nouvelle :
- pour un achat groupé de nourriture, par exemple, les adhérents centralisent leurs besoins pour constituer un certain volant de commande; un membre organise (sans être "dédommagé"), et l'association peut, éventuellement venir en appoint sur ses fonds propres mais uniquement pour cela et pour la diffusion/centralisation des infos via le forum. Les efforts ne se fondent donc pas dans un tout.
- dans le schéma proposé, on va plus loin, en faisant exister réellement la structure "association", qui va porter des groupes de poissons. Cela veut dire que ce ne sont plus les actions qui sont mises en commum, mais une propriété, un risque, un projet, une façon de pratiquer l'aquariophilie. L'association n'st plus uniquement le rassemblement de plusieurs adhérents : elle existe par elle même pour mieux satisfaire les besoins des adhérent : c'est le cœur de la loi de 1901 sur les associations....
Ce qui compte surtout, c'est la volonté de faire en commun; c'est la volonté de se dire, devant les élocutions de l'aquariophilie et, par exemple, la baise très importante du nombre de variétés, nous allons faire qq chose "nous", même si ce n'est pas facile, et nous le ferons progressivement, à la mesure de nos moyens.
Gérard
Gérard AFC 1235/78 Gtroph 001/78