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Message par Petro91 » 23 Mar 2014, 09:31

Alors ... pourquoi ce peut intérêt pour l'étiquetage. :shock:


Mais premiers Ikola, voilà 5 ou 6 ans, Eric (Abysse) les avaient reçu sous le nom de "Tricolor". On est loin du compte.
Je les ai toujours. Comme faire pour étoffer le groupe ... qui vieilli. :?


Tu me diras, c'est pas seulement une question propre aux Ikola.
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Message par Benoit » 23 Mar 2014, 09:59

Les "ikola tricolor" sont les même d'où qu'ils viennent, de ce secteur, il n'y en a pas d'autre comme eux.
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Message par Petro91 » 23 Mar 2014, 20:03

Benoit a écrit:Les "ikola tricolor" sont les même d'où qu'ils viennent, de ce secteur, il n'y en a pas d'autre comme eux.
Sauf que ceux là étaient des Orthognatus Ikola.
Juste un erreur d'étiquette, classique d'après Eric.
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Message par Benoit » 24 Mar 2014, 06:35

Ben non orthognathus tricolor (Ikola) et sp. Ikola tricolor sont les même...
Je ne comprend pas le problème.
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Message par biodivmax » 24 Mar 2014, 09:00

Il veut dire qu'il pensait qu'ils avaient été envoyés comme des Interochromis loocki (ex orthognathus tricolor) alors que ce sont des orthognathus Ikola.
C'est le problème des noms commerciaux, comme çà n'a pas de valeur réelle, c'est fluctuant et çà peut induire en erreur.
En réalité pour que tout le monde comprenne, les seuls Petrochromis sp. "orthognathus Ikola" expédiés depuis une quinzaine d'année sont ceux de la population de Kekese (voir la carte de Benoit), les autres populations ne sont pas exploitées, donc la localité est connue même si elle n'est pas donnée. Il faudrait par contre essayer un jour de réclamer ceux de cap Sibwesa, qui sont beaucoup plus colorés (cf pour ceux qui l'ont la photo dans le livre d'Angel Fitor, çà c'est du poisson coloré!).
Modifié en dernier par biodivmax le 24 Mar 2014, 15:48, modifié 1 fois.

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Message par Benoit » 24 Mar 2014, 09:19

Ah là je comprends mieux ! :)

Merci Jérôme. :dr1
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Message par Tropheus45 » 24 Mar 2014, 11:12

Il est claire comme de l'eau de roche. :lol:
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Message par Petro91 » 24 Mar 2014, 14:08

Benoit a écrit:Ah là je comprends mieux ! :)

Merci Jérôme. :dr1
C'vrai que porfoi ja du môl à m'faire comprindre ... :lol:
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Message par joelmauguen » 24 Mar 2014, 14:30

Tropheus45 a écrit:Il est claire comme de l'eau de roche. :lol:


de l'eau de roche....je suis pas sur :lol:
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Message par Aleph 0 » 25 Mar 2014, 06:32

Clair comme la Poire de Franky ... peut-être ... ???

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Message par biodivmax » 26 Mar 2014, 12:09

Les espèces suivantes de la lignée V sont celles que l'on nomme "espèces de substrat mou", car elles se rencontrent essentiellement en zone sableuse, sablo-vaseuse et estuarienne, rarement dans les zones intermédiaires, et jamais en profondeur, elles sont suffisamment primitives pour avoir longtemps été classées ailleurs que chez les tropheines, et "Gnathochromis" pfefferi devra même changer de nom de genre un jour, car il n'a que de très lointains rapports avec le vrai Gnathochromis permaxillaris, qui est lui un limnochromine. Il est d'ailleurs amusant de savoir que le nom sous lequel a été décrit le poisson par Boulenger en 1898 est Limnochromis pfefferi, ce qui ne convient donc pas non plus...

"Gnathochromis" pfefferi, donc, est un poisson très proche des haplochrominiens primitifs (mais son apophyse pharyngienne est plus proche de celle des tropheines) dont sont issus les tropheines, et se rencontre un peu partout dans les zones peu profondes de tout le pourtour du lac. On le rencontre aussi dans les zones rocheuses, où il semble suivre les Neolamprologus callipterus en maraude pour profiter du chambardement causé par le passage de leurs hordes. Il se comporte d'ailleurs de façon semblable dans les zones sableuses, où il accompagne les bancs de Xenotilapia boulengeri dans leurs pérégrinations. Les mouvements de ces bancs de poisson dérangent les petites crevettes et autres minuscules invertébrés dont il se nourrit, et lui permettent de les repérer plus facilement, reproduisant un comportement similaire de toute une guide de cichlides du Malawi qui ne lui sont pourtant apparentés que de très loin (Cyrtocara moori, Protomelas annectens et assimilés) . Il peut mesurer jusqu'à 14 cm de long, et c'est un prédateur spécialisé dans la capture des crevettes, qui représentent plus de 80% de son alimentation. Les mâles maintiennent des territoires lorsque la population de ces poissons est dense, mais semblent non-territoriaux si leur population est clairsemée, à ce moment ils se reproduisent dès qu'une femelle disposée se présente. La coloration de frai n'a rien d'impressionnant, avec tout au plus accentuation du patron mélanique de base et intensification de la coloration jaune crème sous jacente aux barres qui ornent les flancs. La reproduction est comparable à celle des autres haplochrominiens ou tropheines, avec toutefois une fréquence élevée de "mâles hypocrites", colorés comme des femelles, et qui filent au milieu du couple en train de pondre pour déposer leur sperme sur les œufs et les féconder sans prendre la peine de défendre un territoire. Seules les femelles incubent les œufs, parfois en petit groupe, et elles relâchent les alevins dans les roseaux et les lits de plantes aquatiques en bordure de lac.
En captivité, il semble que ces poissons se comportent comme des Mbunas, et peuvent être maintenus en petit harem dans des bacs de taille moyenne, les mâles par contre tolérant assez mal leurs éventuels compétiteurs.

Ctenochromis horei est l'espèce de cichlidé la plus commune dans les zones d'habitat peu profond couvert de sédiments, et se rencontre dans les estuaires des rivières, et même assez loin du lac tant que les caractéristiques de l'eau lui conviennent. Les mâles peuvent mesurer 15 à 18 cm, les femelles 12 à 15, mais la plupart des sujets rencontrés sont beaucoup plus petits, et la reproduction est possible à des tailles tout à fait surprenantes ( 6 cm pour le mâle, 4 pour la femelle), à l'instar des haplochrominiens des rivières et du bassin du lac Victoria. Cette possibilité de reproduire très tôt montre qu'il s'agit d'une espèce adaptée à la vie dans des situations difficiles et des écosystèmes beaucoup plus instables que le lac Tanganyika lui même. Il n'existe pas de variation géographique de cette espèce, car elle colonise tous les bords du lac en une population presque continue.
Ce sont d'un point de vue alimentaire aussi des poissons très versatiles, se nourrissant de plantes supérieures, d'invertébrés et de poissons de petite taille.
Les mâles territoriaux délimitent des territoires immenses, centrés sur des nids de 50 cm de diamètre creusés dans les massifs de vallisnéries, alors que les femelles et les juvéniles se rencontrent en banc sur le sable et dans les zones couvertes de végétaux, à très faible profondeur. Leur patron de coloration est alors très attrayant, avec assombrissement spectaculaire du patron de base, et apparition de tâches jaunes et rouges sur le museau, accentuation du jaune des flancs et apparition de rangées de tâches rouges le long des lignes latérales.
Il s'agit d'un incubateur buccal maternel, et les femelles après le frai se cachent dans les plantes tout près des berges, la ponte comportant de 5 à 100 (!) œufs selon la taille de la femelle. Les femelles s'occupent de leur jeunes plusieurs jours après la nage libre et le premier lâcher, qui a lieu une vingtaine de jours après la ponte, et les récupèrent pour la nuit ou en cas de danger pendant encore 10 à 15 jours, à tel point que certains jeunes finissent par ne plus pouvoir rentrer dans la gueule de leur mère, et restent autour de son museau ou collés au substrat sous elle.
En captivité, le fait que cette espèce semble très facile à maintenir et à reproduire cache sa fragilité intestinale et sa sensibilité au stress, et les exemples de maintenance réussie au long cours sont assez rares finalement. Il est important de la maintenir dans les mêmes conditions qu'un Tropheus ou un Petrochromis, les cas de morts par gonflement (bloat) de toute une population étant dans le cas contraire très fréquents.
De même, les mâles sont très intolérants les uns avec les autres, et il est indispensable de n'en avoir qu'un par bac, sauf dans des cuves de très grand volume.
Dans de bonnes conditions de maintenance par contre, ce sont des poissons passionnants, toujours en mouvement et en interaction, mais dont la prolificité peut vite devenir un inconvénient (heureusement tous les jeunes ne survivent pas en bac d'ensemble, mais quelques uns échappent toujours aux autres poissons du bac)...

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Limnotilapia dardennii est lui aussi un poisson ubiquitaire dans les zones des berges du lac, où il est moins nombreux car plus grand et plus recherché par les pécheurs que Ctenochromis horei.
Il se rencontre au dessus des plages de sable près des zones de végétation, mais aussi dans les zones intermédiaires profondes de 3 à 10 mètres, où les mâles territoriaux construisent leurs nids dans un processus de reproduction en lek: les mâles, en colonie nombreuse, construisent des nids en forme de château de sable de 50 cm de diamètre, éloignés les uns des autres de 1 à 2 mètres, et patrouillent sans arrêt leur territoire pour attirer les femelles, qui se trouvent en banc un peu plus loin au dessus du sable. Les femelles incubent en groupe dans les zones sablo-vaseuses peu profondes, et relâchent de 20 à 100 alevins au bout de 21 jours environ, dans les zones de quelques centimètres de profondeur.
Ce sont des poissons omnivores, qui raclent essentiellement les algues épiphytes sur les plantes aquatiques, mais ne négligent pas invertébrés et petits poissons. La taille maximale des mâles est d'environ 25 cm, les femelles ne dépassant pas 20 cm. Les femelles et les sujets immatures jusqu'à 20 cm environ sont caractérisés par un patron de coloration en damier sur fond argenté, qui se fond bien dans leur milieu naturel, les mâles territoriaux sont beaucoup plus intéressants d'un point de vue chromatique, avec apparition de jaune citron vif sur toute la partie inférieure du corps et assombrissement de la couleur argentée des flancs qui devient bleu nuit métallisé, avec des reflets verts et oranges.

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La maintenance en captivité n'est pas trop difficile pour un poisson de cette taille, mais les mâles sont très intolérants entre eux et ne peuvent être gardés en groupe que dans des cuves de plusieurs milliers de litres. Un petit harem peut par contre se maintenir sans grande difficulté dans une cuve de 600 à 800 litres, l'inconvénient étant que le mâle se colore alors somptueusement seulement lors du frai proprement dit. Ce sont des poissons moins sensibles digestivement que les autres tropheines, mais une alimentation similaire est tout à fait appropriée.
Modifié en dernier par biodivmax le 28 Mar 2014, 15:53, modifié 5 fois.

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Message par biodivmax » 26 Mar 2014, 12:22

Bon, nous approchons du bout du sujet, il ne reste plus qu'à vous présenter les Petrochromis du groupe "red","gold" et assimilés, issus apparemment d'un évènement ancien d'hybridation entre un Petrochromis de lignée I et un poisson de lignée V, et nous aurons survolé toute la tribu des tropheines.

Ces Petrochromis du groupe Petrochromis sp. "red" vous seront donc présentés, avec les autres poissons de la tribu que nous avons déjà traité, lors du prochain congrès du Gtroph à Nancy, le samedi 17 mai à 16H00...

Non mais, si vous espériez tout avoir ici avant, c'est raté, j'ai gardé le meilleur pour la fin... :lol: :-P :wink:

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Message par Tropheus45 » 26 Mar 2014, 17:27

:lol: TU AS RAISON :lol: BRAVO
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Message par Petro91 » 26 Mar 2014, 17:43

biodivmax a écrit:Non mais, si vous espériez tout avoir ici avant, c'est raté, j'ai gardé le meilleur pour la fin... :lol: :-P :wink:

le meilleur, je ne sais pas mais du beau, c'est certain.

De toutes façons, on aura tous appréciés cette leçon de savoir, avec explications et démonstrations ... du grand art.

Je pense qu'il sera grandement nécessaire, toute de même, de reprendre le propos de son début, avec des photos et schémas, pour qu'on comprenne bien.
Tout est prévu pour notre Congrès Nancy 2014 ... ça tombe .... n'est-ce pas !!! :lol:



Un grand merci, tout de même. :wink:
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Message par Benoit » 26 Mar 2014, 21:40

Salut, comme je l'ai déjà écrit récemment, une étude comportementale sur Ctenochromis horei, a fait une jolie démonstration d'un mâle "alpha" qui chapeautait un herbier de 75 m. x 5 m., quelques mâles satellites arrivaient à passer outre sont "dictat", sur des dizaines de femelles qu'il fécondait chacune à son tour.
Quand elles étaient prête à pondre, il ne s'éloignait plus beaucoup, jusqu'à la ponte... etc.

J'ai rencontré le plus souvent, Gnathochromis pfefferi dans les zones rocheuses, accompagnant (tel un "suiveur bleu"), les groupes de Neolamprologus callipterus en maraude, pour profiter de leurs chambardements...
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