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Les apports principaux de la nourriture

Comment alimenter au mieux nos protégés
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Les apports principaux de la nourriture

Message par Robert » 27 Fév 2014, 10:47

Bonjour à tous,
Sur le post de la nourriture, j'avais répondu d'une façon lapidaire que seules les protéines, les lipides et les glucides importaient : http://www.gtroph.fr/forum/viewtopic.php?t=1393&postdays=0&postorder=asc&start=30

Je vous devais bien une réponse plus explicite.

Voici pourquoi. Une alimentation inadaptée risque d'entraîner des affections des organes internes (lipolyse, inflammation intestinale) et un affaiblissement du système immunitaire.

Si l'on considère la diversité et la richesse de la nourriture que de nombreuses espèces trouvent dans la nature, au premier abord il est impossible de satisfaire aux exigences des poissons en captivité.Aussi divers et riches que sont ces nourritures en milieu naturel, ces nombreuses sources de nourriture contiennent des composants communs et qui sont indispensables à une alimentation adaptée.

Il est donc possible de fabriquer une nourriture adaptée à chaque "catégorie" ou groupe selon leur alimentation dominante. (carnivores, herbivores, omnivore opportuniste, un peu comme l'homme et le cochon). Ces éléments sont les protéines, les lipides et les glucides comme apports principaux et secondairement les fibres, les vitamines et les minéraux.


Les protéines
Il ne peut y avoir de croissance sans protéine, c'est donc le constituant principal de la nourriture. Elles sont composées d'acides aminées reliés les unes aux autres formant une chaîne dont l'ordre détermine la fonction dans l'organisme du poisson ou autres. Douze acides aminés sont déterminants pour les poissons,. Ces douces acides doivent être présents dans l'alimentation en respectant les proportions les uns aux autres mais aussi en proportion face aux lipides et glucides. A partir de ces douze acides aminés, les poissons eux-mêmes peuvent élaborés les autres acides aminés qui leurs sont nécessaires. Les sources de protéines d'origine animale sont principalement issues du milieu aquatique (poisson, crevette) et végétale comme le soja. En milieu naturel, les tropheiines consomment des copépodes et des ostracodes se trouvant dans l'Aufwuchs, si les petro qui parfois passent devant ont laissé quelques bêbêtes.


Les lipides
Dans l'alimentation, les graisses occupent une place à part chez les poissons. Les graisses sont surtout utilisées par les poissons comme source d'énergie facilement accessible pour des métabolismes nécessitant une grande consommation d'énergie. Mais n'importe quelles graisses ne peuvent être assimilées par les poissons. Les poissons ne peuvent assimiler n'importe quel lipide. Il s'agit de graisse hydrophobe (c'est de là que vient le film gras à la surface de l'eau en cas de "mauvaises paillettes". Seules les graisses restant à l'état liquide à la température de 23-30 °C optimale des poissons tropicaux peuvent être utilisées. Les graisses animales restant à l'état solide à cette température comme celle des animaux à sang chaud (bœuf, porc) sont éliminées par les poissons sans pratiquement aucune assimilation et peuvent causer des troubles digestives, chez les carnivores où cette graisses est un peu mieux assimilée, elles provoquent une cirrhose du foie.

Les lipides d'origine aquatique contiennent des acides gras insaturés indispensables à la croissance, la santé et au bien-être des poissons.; Les lipides d'origine végétale possèdent également des acides gras insaturés mais en moindre proportion.


Les glucides
C'est le carburant principal de nos Tropheiines! Ces hydrates de carbone sont (presque) exclusivement d'origine végétale. Le sucre, l'amidon et la cellulose en font parti. Seules les espèces herbivores, dont les tropheiines, grâce à la structure très complexe de leur intestin permet d'assimiler correctement les glucides. Les autres poissons ne le peuvent pas comme il ne peuvent pas non plus assimiler l'amidon ni la cellulose . Mais n'allez pas jusqu'à distribuer des Haribo verts à vos trophes sous prétexte qu'ils peuvent assimiler du sucre. Le glucose plus facilement assimilable, en petite quantité, est utile comme source d'énergie. La cellulose et l'amidon sont mieux assimilés lorsqu'ils sont chauffés et transformés en paillettes. Donc ici les légumes, les blés, la spiruline.


Les fibres
Les fibres, d'origine végétale bien n'ayant pas de valeur nutritive, ont un rôle primordial pour les animaux au système digestif long et complexe. Ainsi pour les tropheiines le pourcentage de fibre dans les paillettes doit être d'au moins 4 % pour atteindre 10 % pour la plus part des Loricariidés, et même pour certaines "vaches" du Malawi.


Donc en conclusion : Bien choisir les paillettes, oublier les moules hachées, le cœur de bœuf et vérifiez bien la composition de vos paillettes entre parenthèses les omnivores.

Protéines 30 à 35 % 30 % c'est mieux. (40-45 %)
Glucide 40-45 % (30 %) dont 40 % des glucides sont des spirulines (Arthrospira platensis)
Lipides assimilables 7-8 % (idem)
Fibres 3,5-10 % (1-2 %)
Cendres 8 %
Reste
Vitamines et minéraux, c'est derniers proviennent des squelettes de poisson réduits en poudre.

Allez, bon appétit aux troph.
Modifié en dernier par Robert le 28 Fév 2014, 09:21, modifié 3 fois.

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