Soucis avec un poisson fraîchement arrivé

[Benjii123]

Salut Phil ,

OK très bien , par contre si je peux me permettre de donner un petit conseil propre a la VPC .
Lors du trajet l'eau se charge énormément en ammoniac .
Un process différent d'acclimatation est alors nécessaire et conseillé .

Il est simple , prendre les sacs et les plongé dans l'eau le temps que l'eau prenne la température du bac pour éviter le choc thermique .
ensuite , ouvrir le sac et déverser directement le poisson dans le bac de quarantaine .
Je m'explique .
Quand un poisson voyage longtemps, il libère des "déchets" azotés et du CO2, et absorbe de l'oxygène.
Les déchets se retrouvent sous forme d'Ammoniac / Ammonium dans le sac de transport.
Le CO2 dégagé par le poisson fait baisser le pH
Cette baisse de pH permet de convertir tout l'ammoniac (Toxique) en Ammonium (non toxique) suivant le schéma suivant :
image

Forme basique : Ammoniac / Forme acide : Ammonium

Arrivé à destination, le simple fait d'ouvrir le sac de transport va oxygéner l'eau, faire remonter le pH et donc libérer de l'Ammoniac. Conséquence, le poisson va se bruler rapidement les branchies.

Quand on sait qu'un bon "goutte à goutte" consiste à double la quantité d'eau du sac de transport en une heure (soit une éternité en présence de produits toxiques...), il ne sert à rien d'essayer d'acclimater ainsi sur un poisson venant de loin.

Le mieux, dans ces cas là, est d'acclimater les nouveaux arrivants dans un bac de quarantaine où l'on aura pris le soin de baisser le ph aux alentours de 6,5 à l'aide de CO2.
De connaître les paramètres d'origine du poisson (salinité principalement) et de les faire correspondre avant réception des animaux.
Ensuite, il ne faut acclimater quasiment qu'à la température en faisant flotter les sacs et en transférant les poissons le plus vite possible une fois le sac ouvert.
On remonte enfin délicatement le pH très lentement sur 1 voire plusieurs semaines.

D'autre part, le poisson peut venir à manquer d'oxygène dans son sac et arriver à la limite de l'asphyxie, ce qui va réduire nos marges de manœuvre et obliger à écourter l'acclimatation. (ce cas de figure est loin d'être rare)

Le fait d'acclimater avec un anti-ammoniac au goutte à goutte est une idée mais le poisson va passer en quelques minutes de pH 6-6,5 à 7-8,4... à réfléchir.
Ainsi le poisson ne restera pas dans son ammoniac et cela évite énormément de soucis

j'ai sauvé 8 cypri la semaine dernière grâce a çà .

Voila

[Petro91]

Pas vraiment goutte à goutte au sens propre car (sauf s’il fait 28 degrés dans la pièce) l’eau se refroidit. Voilà comment je procède :
Je mets les poissons arrivants dans un seau (de 20 litres) avec un bulleur (et un thermomètre 🤒) et j’y fait couler un « filet » d’eau par un tuyau à air plus ou moins pincé. J’ajuste le débit au pif en fonction du delta de température entre le seau et le bac (je table sur 30 mn par degré d’écart). L’eau de transport était à un tout petit 20 degrés malgré le très bon emballage et la chaufferette, j’ai donc fait couler assez lentement, il a fallu environ 2h30 pour équilibrer les températures (en retirant de l’eau du seau régulièrement évidemment). Puis installation dans son bac (définitif mais en version quarantaine : quelques tubes pvc et une séparation (heureusement 😊) du bac en deux pour le protéger de la femelle.
Voilà quelle fut ma tactique 😉

Elle est parfaite à mon avis et le fait que nous soyons coincés entre la poussée d'ammonium et le manque d'oxygène ne facilite pas la manœuvre.
Prendre sont temps est effectivement, je pense, la meilleure solution.
En revanche, démarrer au goutte à goutte est souvent trop lent. Moi, je mets une louche d'eau du bac d'acclimatation dans le sac, rapidement, afin de faire un apport en oxygène ... puis je place mon goutte à goutte en retirant au fur et à mesure, l'eau de transport.
Souvent les poissons sont en urgence vitale limite, à cause de la température ou de la qualité de l'eau qui est pourrie par des déchets organiques. Un apport de 10/15 ou 20% d'eau équilibrée sauve souvent la situation sans trop perturber le transporté.

[philippe.hotton]

Chacun sa méthode. Perso, je suis du genre un peu 'brutal'.

Je vide les sachets dans des seaux de 5 litres et je retire l'eau du transport jusqu'à ce que les poissons aient les nageoires dorsales qui sortent de la surface, il doit peut-être rester 1 litre d'eau de transport dans le seau. Je rajoute un litre d'eau de l'aquarium de destination en un coup. J'attends +- 5 minutes et je rajoute encore 1 litre. J'attends encore 5 minutes et je verse le seau dans l'aquarium.

En 2008, Laif DeMason était venu donner des conférences lors de notre congrès annuel et après nous étions passé par Zoo Zajac, AquaTreff, Maltavi et finalement Cichlidenstadl d'où j'avais ramené pas mal de poissons. Laif avait vu ma manière d'acclimater et avait dit que c'était la bonne manière

nb 1 : j'ai pour ainsi dire jamais de perte lors d'une acclimatation.
nb 2 : Ce sont des poissons que je ramène moi-même du magasin puisque je ne commande jamais via Internet

[Romain]

Perso pour les acclimatations j’ai ma propre technique que j’ai « créer » avec un prof a moi. Je vous explique:
De base j’utilise la même technique d’acclimatation que Flep et ça ne pose jamais de problèmes. Mon prof lui est fan du goutte a goutte long, très voir trop long. Le problème avec un goutte a goutte trop long c’est que la température dans le seau d’acclimatation peut chuter au cours de cette dernière et qu’entre les rejets et le manque de renouvellement d’eau l’anoxie arrive vite. Dorénavant je fais une acclimatation thermique sac fermé de 10 minutes puis direction un seau de 10/15litres avec presque pas d’eau de transport 1 litre d’eau du bac et un file de bulleur pour remplir soit en direct soit légèrement bridé mais il faut que le filet soit généreux. Opération terminée une fois le seau rempli je place les poissons dans le bac et tout est bon !

[Pat41200]

Chacun sa méthode. Perso, je suis du genre un peu 'brutal'.

Je vide les sachets dans des seaux de 5 litres et je retire l'eau du transport jusqu'à ce que les poissons aient les nageoires dorsales qui sortent de la surface, il doit peut-être rester 1 litre d'eau de transport dans le seau. Je rajoute un litre d'eau de l'aquarium de destination en un coup. J'attends +- 5 minutes et je rajoute encore 1 litre. J'attends encore 5 minutes et je verse le seau dans l'aquarium.

En 2008, Laif DeMason était venu donner des conférences lors de notre congrès annuel et après nous étions passé par Zoo Zajac, AquaTreff, Maltavi et finalement Cichlidenstadl d'où j'avais ramené pas mal de poissons. Laif avait vu ma manière d'acclimater et avait dit que c'était la bonne manière

nb 1 : j'ai pour ainsi dire jamais de perte lors d'une acclimatation.
nb 2 : Ce sont des poissons que je ramène moi-même du magasin puisque je ne commande jamais via Internet

Pauvre poisson cela est vraiment brutal !!!

Perso pour les acclimatations j’ai ma propre technique que j’ai « créer » avec un prof a moi. Je vous explique:


Pour moi cette méthode est la meilleurs mais 15 minutes de réchauffement cela n'est pas suffisant il faut 30 minutes par sac pour qu'il soit a bonne température
De base j’utilise la même technique d’acclimatation que Flep et ça ne pose jamais de problèmes. Mon prof lui est fan du goutte a goutte long, très voir trop long. Le problème avec un goutte a goutte trop long c’est que la température dans le seau d’acclimatation peut chuter au cours de cette dernière et qu’entre les rejets et le manque de renouvellement d’eau l’anoxie arrive vite. Dorénavant je fais une acclimatation thermique sac fermé de 10 minutes puis direction un seau de 10/15litres avec presque pas d’eau de transport 1 litre d’eau du bac et un file de bulleur pour remplir soit en direct soit légèrement bridé mais il faut que le filet soit généreux. Opération terminée une fois le seau rempli je place les poissons dans le bac et tout est bon !

cette méthode est excellente sauf que le temps de réchauffement est insuffisant cela doit être de 30 à 45 minutes sinon pour le reste nickel

[Tank ganyika]

Le temps pour équilibrer les températures par trempage dépend uniquement du delta, il n'y a aucun temps à respecter.
Le point le plus important est celui que soulève Benji, la présence de déchets azotés. Une remontée rapide du pH avec un bullage forcé et c'est la catastrophe. Donc, la qualité de l'eau dans le sac de transport, et le type de poisson, va conditionner telle ou telle méthode.
La connaissance des différences de température, pH, conductivité sont des éléments importants qui aident au transfert des poissons, qui n'est qu'une étape de l'acclimatation. Un gros écart de pH avec des espèces sensibles, Xeno, Cypri... Et le goutte à goutte sera vivement conseillé.
Il faut garder à l'esprit que chaque méthode ne doit pas être appliquée à la lettre sans réflexion.
Par exemple, la méthode de Flep peut s'avérer délicate avec un poisson qui aurait reçu un tranquillisant et qui serait plongé dans un bac communautaire décoré, il ne serait pas en mesure de réagir.
Certains poissons, sensibles au stress, n'apprécient pas beaucoup d'attendre au fond d'un seau la fin d'un interminable goutte à goutte.
Bref, pas de dogme restons ouverts.

[Tropheus45]

Tank ganyika ok avec toi le type de poisson l'age aussi fait qu'on doit si prendre autrement je vérifie en général quelques paramètre du sac ceux qui me donne une idée de la durée de l'acclimatation et l'observation du poisson dans le sac.

[Ben29]

Perso je fais uniquement une acclimatation thermique. Et depuis mes débuts. Donc disons 23 années et je n'ai jamais eu de soucis majeur.

[phildulac]

Quelques nouvelles : elles sont plutôt pas mauvaises.
Le poisson est beaucoup plus actif et ouvre ses nageoires. Il ne se gratte presque plus. Il se nourrit mieux. Toujours un peu tatillon avec les paillettes mais plutôt goulu avec les mysis (trempés dans le vermifuge), artemias et il adore (comme beaucoup de poissons récalcitrants aux nourritures sèches) les œufs de truites 😊
Reste à ça que la femelle l’accepte et ça c’est pas gagné 😱

[Ben29]

Top !

Arriverais tu à nous faire deux trois photos ?

[coco76]

Quelques nouvelles : elles sont plutôt pas mauvaises.
Le poisson est beaucoup plus actif et ouvre ses nageoires. Il ne se gratte presque plus. Il se nourrit mieux. Toujours un peu tatillon avec les paillettes mais plutôt goulu avec les mysis (trempés dans le vermifuge), artemias et il adore (comme beaucoup de poissons récalcitrants aux nourritures sèches) les œufs de truites 😊
Reste à ça que la femelle l’accepte et ça c’est pas gagné 😱

Salut,
Content pour toi et ton poisson
Si je peu me permettre investi dans du "Backtopur direct" sous forme de comprimé c'est avec ce produit que je traite mes poissons dès leur arrivée
Sa ne coûte pas cher tu trouve sa sur Ebay le traitement est simple 1 comprimé pour 50 litres pour 5 jours c'est très efficace contre tout ce qui gratte et chatouille nos poissons et surtout sa les déparasite depuis que je l'utilise c'est le top c'est plusieurs éleveurs Allemand et Hollandais qui me l'on conseillé et je dois avouer qu'ils avaient raison

[Pat41200]

pour tous les problèmes intestinaux et parasites j'utilise le DOLTHEN 1ml pour 100 litres d'eau et hyper efficace

[phildulac]

Top !

Arriverais tu à nous faire deux trois photos ?

Et voilà . Pas évident car depuis que monsieur à un comportement normal ben... il se cache quand il voit ce gros truc noir avec Nikon écrit dessus
Il ne se gratte quasi plus et il s'est bien remplumé (Tetra Pro, Mysis, oeufs de truites (et j'avoue une petite épuisette de jeunes mâles endler de temps en temps )).
Je note l'idée du Baktopur en cas de rechute mais si je peux éviter les produits chimiques j'aime autant.
DOLTHEN c'est un vermifuge aussi non ?
Je surveille les nitrites car j'ai l'impression que de nombreux Mélanoïdes n'ont pas aimé le traitement au sel...

Voilà Monsieur Neolamprologus prochilus Zambie dit "le chétif" :

[Ben29]

Sacré tronche !

Tu me détail tes exifs et ton mode opératoire pour ce shooting ?

[phildulac]

Ouais sacrée gueule ! Et encore lui c’est un jeunot, la femelle est beaucoup plus spectaculaire mais elle ne se laisse pas photographier.
Sinon pour la technique rien de spécial à part que j’ai du (comme souvent) laisser l’appareil sur un pied devant l’aquarium plusieurs heures sinon ils se planquent.
Flash cobra posé sur le couvercle plexi du bac (comme toi il me semble), 105 mm macro, vérification soignée de l’exposition 😉, WB auto, f/11.
Sur Photoshop : recadrage, un peu d’accentuation (picking, renforcement suivant le logiciel), niveaux (en gros il faut supprimer les infos extrêmes inutiles et qui donnent ce voile (certains logiciel ont un « suppression du voile »), et pour le coup un peu de desaturation.
Voilou